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Au coeur de l’Asie Centrale, un carrefour des civilisations. Carrefour aussi des modes de vie entre les tribus nomades des steppes et quelques-unes des plus anciennes cités sédentaires du monde. Carrefour des religions, à la croisée des influences zoroastriennes, bouddhistes, chrétiennes et musulmanes. Carrefour culturel enfin, tout au long de la mythique Route de la Soie qui reliait la Chine à l’Occident. Les plus anciennes villes de l’Ouzbékistan sont Samarcande (2750 ans), Boukhara (2500 ans), Khiva (2500 ans), Tachkent (2200 ans), Chakhrisabz (2700 ans) et Marguilan (2000 ans). 

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Kamol Aliev - Marakanda Travel


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Mer d‘Aral

La Mer d’Aral, entre désastre écologique et renaissance

La mer d’Aral a une très longue histoire. Nichée dans une dépression formée il y a environ 2 millions d’années, entre mer Caspienne et l’énorme complexe montagneux du centre de l’Asie (Pamir, Karakorum, etc.), elle fut, «au temps de sa splendeur », c’est à dire il y a une cinquantaine d’année, le 4e lac au monde, vaste étendue d’environ 66 500 km2.

Autrefois, la mer d’Aral était alimentée par deux grands fleuves, le Syr-Daria et l’Amou-Daria qui maintenaient la mer à un niveau stable. De 64 000 Km², il n’en reste aujourd’hui qu’environ 30 000 Km². Au début des années 60, les économistes soviétiques, soucieux de rentabilité, décident d’intensifier la culture du coton en Ouzbékistan et au Kazakhstan. Pour irriguer les cultures, ils font détourner les deux fleuves qui alimentait la mer d’Aral.

La mer d’Aral fut reliée à la Caspienne par un fleuve aujourd’hui fantôme, l’Ouzboy, que Staline espérait remettre en eau, et elle a déjà connu plusieurs régressions «naturelles» depuis deux millénaires. Située dans un climat aride et froid l’hiver, elle accueille une végétation de steppe sèche à graminée, parsemée d’artemisia (arbuste adepte des terrains calcaires), de saxaoul (arbuste aux rameaux verts sans feuilles) et d’«herbe à chameau» appréciée des nomades. Mais les rives de l’est et du sud, en contraste avec les autres, abritaient aussi le tougaï, véritable petite forêt vierge alimentée par les nappes phréatiques, et regorgeant de faune et de flore, dont le tigre de Sibérie. De ces paysages variés, du temps où l’Amou Darya et le Syr Darya, alimentaient généreusement la mer, il ne reste que quelques lambeaux, quelques «réserves naturelles» fragiles.

La mer, partagée entre trois Etats : Kazakhstan, Ouzbékistan et un peu Turkménistan, et les quelques villes qui survivent sur ses rivages, ou plutôt sur ce qui était autrefois ses rivages : Noukous, Aralsk ou Mouinak, bien loin des foules.

Pourquoi l’Aral disparaît-elle ? En plus des responsabilités humaines, il faut compter avec la situation particulière de ce lac endoréique, dépendant de l’apport de ses deux principaux cours d’eau, et très exposé à l’évaporation, puisque sa profondeur moyenne, au temps de sa splendeur même, ne dépassait pas les 20 à 30 mètres. Mais bien sûr c’est avant tout la politique mise en œuvre par Staline qui a bouleversé l’équilibre déjà fragile de l’étendue d’eau. Si les Soviétiques avaient pour projet de transformer la région par la culture du coton, ce n’est véritablement qu’après 1950 que les projets, dont certains dormaient depuis longtemps dans des cartons, se concrétisent. Le pouvoir lance d’abord la construction, par 5000 forçats, du canal de l’Ouzboy : il s’agit de remettre en eau le cours abandonné d’un ancien fleuve qui reliait l’Aral à la Caspienne. Mais le projet (aujourd’hui à nouveau caressé par les Turkmènes) est abandonné dès la mort de Staline, et les efforts se portent alors sur différents canaux, qui pompent l’eau de l’Amou Darya et du Syr Darya, pour développer la culture des céréales et du coton. Très vite, le débit des fleuves diminue, et la salinité progresse à vive allure. Des « agrovilles » apparaissent, centrées sur des sovkhozes. Les conséquences sont connues : remontée d’eau chargée de sels, racines ennoyées et tuées, rendements stagnants malgré l’usage d’engrais et de pesticides. Dans les années 1970, on commence à s’inquiéter de la baisse du niveau des eaux : les bateaux ont de plus en plus de mal à accoster : le port d’Aralsk est fermé en 1979. On envisage même de réalimenter l’Aral avec l’eau des fleuves sibériens ! Ce « plan Davidoff » ou « Sibaral » , tout à fait sérieux, et qui aurait nécessité la construction d’un canal de plus de 2000 km de long, et l’ennoiement de régions parmi les plus fertiles, ne fut abandonné qu’en 1986.

En attendant, la région se dégradait sur le plan écologique et sanitaire. Les poissons d’eau douce ont disparu, et en 1998, alors que la mer d’Aral se réduisait déjà à deux lacs (grande et petite mer), seules 5 espèces de poissons subsistaient. L’avenir de la faune de l’Aral semble aujourd’hui se réduire à l’artemia salin,a une minuscule crevette d’un millimètre de long, qui représente 99% de la biomasse de la « grande mer » actuellement, alors que la « Petite mer » plus protégée par la reconstruction d’une digue, conserve une biodiversité correcte. Les populations, elles, sont gravement touchées par les maladies dues au sous-développement, à la salinité excessive, à la pollution par les insecticides et les défoliants et à l’absence d’hygiène : troubles respiratoires, rénaux, malformations et troubles de croissance. Très médiatisées il y a quelques années, ces maladies sont prises en charge par plusieurs ONG et programmes internationaux, mais leur coordination est insuffisante et la situation sanitaire restera précaire, tant que l’accès à une eau de qualité constituera l’exception.

Les activités humaines, elles, ne sont guère de nature à entretenir l’espoir : la pêche, malgré la fermeture de conserveries en 2002, pourrait repartir à petite échelle sur cette « petite Mer », et au maximum stabiliser la population. La production de coton, par suite de la dégradation des sols, a baissé, en quantité comme en qualité, en Ouzbékistan, faute d’engrais, et parce que l’Etat achète les récoltes à des tarifs trop bas pour permettre la survie des paysans des anciens kolkhozes. Beaucoup reviennent donc aux céréales, en particulier le sorgho, qui tolère bien le sel, ou émigrent vers les banlieues de Tachkent ou Boukhara. L’exploitation du roseau des marais (pour le fourrage ou pour alimenter des usines de papier et carton), moribonde, pourrait peut-être repartir. Quant au tourisme, il existe autour de Khiva, ville médiévale entièrement restaurée, et les sites archéologiques offrent un vaste potentiel, mais à peine mis en valeur à l’heure actuelle : la mise au point de circuits est compliquée par les mauvaises relations entre Ouzbékistan et Turkménistan.

Autre point d’interrogation, l’île de Vozrojhdenie : pendant la période soviétique, cette île principale de la mer d’Aral fut occupée par un institut de l’armée rouge, chargé de recherches sur la guerre bactériologique. Près de 1500 personnes y vivaient dans les années 1950 et en 1960, le survol de la base par un avion américain U2 déclencha une crise de la guerre froide : on se souvient de Khrouchtchev tapant avec son soulier à la tribune de l’ONU…Aujourd’hui la base est démantelée, l’île désertée depuis 1991 et en principe décontaminée. Les compagnies pétrolières et leurs forages intensifs ont pris le relais, et la définition des frontières, vu les enjeux des hydrocarbures, n’est pas encore bouclée entre Kazakhs et Ouzbeks.

Quel avenir pour la mer d’Aral ? Mis à part la « petite mer » préservée, l’évaporation va se poursuivre, bien que ralentie, à cause de la salinité croissante des eaux,. Elle ne devrait toutefois pas atteindre le stade de la mer Morte (315 g de sel/litre).

Conséquence :
Non seulement la mer d’Aral n’est plus alimentée mais les deux fleuves sont également à sec. Le climat s’est totalement transformé. Initialement, les températures oscillaient entre – 25°C en hiver à plus de 35°C en été. Aujourd’hui, il fait – 50°C à +50°C. La population vivait de la pêche.

Des efforts mis en place :
Après l’effondrement de l’URSS en 1991, l’aide internationale s’est précipitée dans cette région. Malheureusement , après de multiples rapports, les experts concluent que la mer d’Aral ne pourra pas retrouver son niveau initial. Les côtes ont reculé de plus de 120 km à certains endroits, et la mer d’Aral s’est séparée en deux bassins, la Grande et la Petite Aral.

Des institutions internationales, dont la Banque mondiale, le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement), l’UNESCO, l’Union européenne, ont accouru. Divers organismes ont été créés dont le Projet du bassin de la mer d’Aral (ASBP). Leurs propositions ont éveillé de grands espoirs chez les riverains. Il y a eut de nombreuses promesses non tenues. En effet, ces institutions ne possédaient pas l’argent qu’il fallait pour résoudre un problème de cette ampleur.

Il faut souligner le fait que la population du Kazakhstan a réuni, à la surprise générale, 2,5 millions de dollars pour construire elle-même un barrage de sable, de 14 kilomètres de long et de 30 mètres de large, qui a transformé en lac la mer d’Aral du Nord, près de la ville d’Aral’sk.

La carte de la Mer d’Aral en 2009

Cimétière de bateaux à Moynaq

Sur les berges de la mer d’Aral

Campement au bord de la mer d'Aral