Bienvenu en Ouzbékistan!
Au coeur de l’Asie Centrale, un carrefour des civilisations. Carrefour aussi des modes de vie entre les tribus nomades des steppes et quelques-unes des plus anciennes cités sédentaires du monde. Carrefour des religions, à la croisée des influences zoroastriennes, bouddhistes, chrétiennes et musulmanes. Carrefour culturel enfin, tout au long de la mythique Route de la Soie qui reliait la Chine à l’Occident. Les plus anciennes villes de l’Ouzbékistan sont Samarcande (2750 ans), Boukhara (2500 ans), Khiva (2500 ans), Tachkent (2200 ans), Chakhrisabz (2700 ans) et Marguilan (2000 ans). 

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Kamol Aliev - Marakanda Travel


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Artisanats ouzbeks

L’artisanat ouzbek est original et incomparable. Puisant ses sources dans la profusion de son histoire et de ses ressources naturelles, il exalte, quels que soient les matériaux, précieux ou bruts, un sens élaboré du détail et de la beauté. Cette originalité marie des codes puisés tant en Orient qu’en Occident dans un subtil mélange de motifs profanes ou religieux. L’âme d’une civilisation nomade se marie harmonieusement avec la profusion et la richesse des grandes cités séculaires, portes ouvertes entre les mondes. Cette union paradoxale s’exprime toujours, même dans sa diversité, que l’objet soit usuel ou exceptionnel, qu’il soit d’or, de laiton, de soie ou de bois.Cette approche ouvragée, tournée vers la beauté, se retrouve dans toutes les pièces, traditionnelles ou contemporaines de l’artisanat ouzbek.

Céramiques, bijoux en or ciselé, pièces en bois sculpté, batiks en soie ("itak"), vêtements aux broderies précieuses, ferronnerie (couteaux, narghilés, plats en métal ciselé), instruments de musique traditionnels, tapis de soie et tissus décoratifs, miniatures peintes, sont autant de prétextes à exprimer cette sensibilité unique et surprenante.

L’Ouzbekistan est un pays dans lequel l’artisanat est encore très vivace et de bonne qualité.

Le Susani

Le susani est un tissu brodé issu de traditions ancestrales d'Asie Centrale (étymologiquement, susani du persan signifie « travail à l'aiguille »). Ces grandes broderies décoratives représentent l'une des branches les plus importantes de l'artisanat ouzbek et on les retrouve dans tous les centres ruraux d'Asie centrale. L'Ouzbékistan, cette république d'Asie centrale située sur la « route de la soie », fut un carrefour historique d'échanges culturels et commerciaux entre l'Orient et l'Occident : situé au coeur de civilisations expertes en nouage de tapis, il développa une véritable culture de la broderie.

Les susanis sont réalisés sur des bandes de coton ou de lin, blanc ou légèrement teintés en brun clair ; la bande est ensuite tissée sur un métier étroit. Pour la broderie, on utilisait de la soie d'origine locale, teintée selon des méthodes traditionnelles avec des colorants naturels (végétaux ou minéraux). Le tissage d'une grande broderie pouvait prendre jusqu'à un an de travail. Ces broderies aux dessins floraux et aux couleurs lumineuses étaient exclusivement produites par des femmes, la technique de production se transmettait de génération en génération entre mères et filles.

Le susani ne faisait pas l'objet d'un négoce et resta pendant longtemps une activité domestique. A l'inverse des tapis turkmènes que l'on pouvait alors acquérir dans des bazars, les susani étaient entièrement réalisés par les femmes et uniquement pour la famille. Ces broderies remplissaient deux fonctions au sein des foyers ouzbeks : tout d'abord ils étaient destinés à la décoration et l'ornementation, le plus souvent accrochés au mur, ils personnalisaient l'intérieur en le rendant plus chaleureux et plus accueillant. Les susani pouvaient également être utilisés comme tissu rituel lors de cérémonies religieuses (naissance, mariage, enterrement..).

Afin d'en comprendre sa valeur, il est important de mentionner que souvent le susani constituait la partie principale de la dot d'une jeune fiancée. Les familles les plus riches pouvaient faire appel à un artiste pour la réalisation de l'esquisse. En effet le dessin a souvent une signification symbolique, les motifs puisant leur origine dans des croyances populaires, religieuses ou superstitieuses.Le susani nous permet d'entrer dans l'âme des femmes ouzbèks, c'est pour elles un objet intime, symbolique et spirituel, c'est pourquoi il est une marchandise rare sur le marché de l'art. Cependant depuis l'indépendance de l'Ouzbékistan en 1991 et l'ouverture croissante au tourisme, des artisans locaux se sont spécialisés dans le tissage du susani selon les méthodes traditionnelles.

Les motifs de la broderie ouzbèk et ses célèbres suzanni sont donc d’origine très ancienne. Les motifs employés font la synthèse entre la symbolique du paganisme et les interdits représentatifs de l’Islam. Les cercles représentent le soleil et la lune, les courbes et les serpentins, l’eau qui coule. La grenade symbolise la force, l’amande la réserve. La menthe poivrée protége du péché de gourmandise. Les oiseaux sont gage d’amitié, le serpent est un très ancien symbole de protection et de guérison. Les fleurs et les feuilles représentent la beauté de la nature. Sont aussi présents le scorpion et l’araignée, créatures des steppes par excellence. Les motifs présentent volontairement des irrégularités, car la perfection appartient à Dieu seul : ainsi, toutes les fleurs de lavandes sont mauves sauf une qui est bleue et l’on peut souvent noter une légère asymétrie dans la construction des motifs..


Les tapis

Parfois les tapis ont ete nommes par leur lieu d’origine, mais souvent aussi par leur lieu de vente. C’est le cas de boukharas, qui se vendaient au bazar, mais provenaient en general des tribus turkmenes. Boukhara etait en effet un des plus grand centre de vente de tapis d’Asie Centrale. La confection des tapis ets reservee aux femmes et aux jeunes filles. Les techniques se trasmettaient de mere a fille. L’enfant apprenait a tisser des l’age de 8 ans et on considerait qu’il fallait 25 annees d’experience pour devenir une tisserande accomplie.

L'appellation « tapis turkmènes » désigne les tapis fabriqués dans diverses régions, parmi lesquelles l'Ouzbékistan, le Turkménistan, le Turkestan Oriental, l'Afghanistan ainsi que le Baloutchistan. Les tapis turkmènes comptent, entre autres, les tapis bashir, salor, tekke, tjaudor et yomut, qui sont tous des exemples de tapis qui étaient appelés, jusqu'à il y a quelques décennies encore, tapis bouchara (ou boukhara). Ce qui distingue les tapis turkmènes, c'est, entre autres, que leur chaîne est presque toujours en laine, que leurs motifs du type « göl » sont répétitifs, et qu'ils comportent souvent de larges bordures sur les largeurs que l'on ne retrouve pas sur les longueurs. Le rouge, jouant sur toute la palette du violet au marron, est une couleur dominante.


Couteaux de Tchoust

Au moyen âge un couteau élégant et richement décoré sur la ceinture fut considéré comme un signe de l'héroisme et de la notabilité de l"aristocratie militaire. Les armes chères furent de tout temps hautement appreciées non seulement sur le territoire de l'Asie Centrale, mais aussi loin de ses frontières. La vallée de Fergana était l’un des plus anciens centres du traitement des métaux et de la fabrication des armes de fer. Les articles en métal de Kokand, Andijan et d'autres villes de la vallée furent largement connu de Khorassan à Bagdad. Les artisans locaux se specialiser dans la fabrication des couteaux qui n'a pas perdu son importance jusqu’ à nos jours.
Dans le centre de Tchoust se situe depuis longtemps un quartier entier des armuriers - suzangaron, où les forgerons-suzangars fabriquent les couteaux. Le vrai couteau de Tchoust reunissait toujours en soi les qualités qui inspirent les designers modernes: les hautes dignites esthétiques et la fonctionnalité. La lame du couteau - «tyg» est droit, la largeur 3 - 4 centimètres. La longueur, en fonction de la destination, de 10 à 20 centimètres. Seulement la lame du couteau «tolbargui pitchok» est plus fine, elle est un peu courbée et ressemblé à une feuille d"osier. La lame du «tougri pitchok» est droite, celle des «khissori pitchok», «kozoki pitchok» et «bodomtcha pitchok» s'achèvent par une courbe. Les lames de «soylik pitchok» et «kamalak pitchok» ont dans leur partie superieure une rainure - kuchkamalak. Et la lame du couteau «kuchsoylik pitchok» à une rainure double. Les couteaux avec la rainure sont considérés comme les plus solides.

Si étrange que la partie la plus importante du couteau n’est pas la lame, mais le manche qui se fait exceptionnellement selon l"inspiration du maitre. Elle peut être lissé ou a nervures, en plastique ou en verre organique, avec des inclusions du verre colore. Un manche en bois garde la chaleur des mains de l’artisan. Les manches en ivoire, os de saigak ou de cerf sont particulierement de valeur. Les manches en os sculpte sont incrustes des pierres colorées, de la nacre, de l'argent et les manches metallique sont ciseles et graves. Ce couteau richement decoré s’appelle «guldor pitchok», c"est-a-dire «le couteau élégant».

Un attribut important d’un couteau est la gaine - kinbok. Dans certaines regions la gaine du couteau se fait en tissu, mais le plus souvent on utilise pour sa fabrication du cuir. On représente sur un fond noir un ornement simple des couleurs contrastées ou un estampage. La gaine en cuir porte assez souvent une applique de laiton où de cuivre, une ciselure ou une gravure. On rencontre les gaines en bois sculpte.
Parmi las meilleurs artisans de Tchoust on peut nommer Usto Aziz, Khaydar Abdullaev, Miraziz Karabaev, Ubaydulla Satarov.


Calottes

Calottes brodées portées par les hommes ouzbeks et tadjiks, et dont les motifs varient suivant les regions. Les plus portées sont celles de la vallée de Fergana et de Tachkent : des calottes noires, brodées de motifs blancs appelés kalampour ou bodom.

On les fait de satinette noire et on les brode de dessins stylisés représentant des poivrons. D’autres sont appelées calottes de tapis, car elles rappellent des morceaux de tapis tissé de couleur. Boukhara est renommée pour ses calottes à broderie en or.


Calottes de Tchoust

Tchoust est celebre par ses calottes qui ne sont fabriquees que dans cette ville. La calotte de Tchoust a une forme quadrangulaire, mais se replie en deux devenant plate et tres mobile; on peut la mettre dans sa poche. Chacune de ses parties reproduit une plume brodee qu"on peut prendre pour un nuage ou un piment. On dit a Tchoust que c’est de l"amande, et les ethnographes voient dans ce dessin la representation stylisee du coq qui est le symbole de la vie. On trouve aussi sur la calotte les tentes de nomades qui ressemblent aux nuages blancs imponderables. Elles sont brodees en blanc sur la soie noire ou verte. Ces dessins sont invariables, mais a l"interieur des tentes et des piments on ne trouve jamais de repetitions. Les points (35 a 40 mille par calotte) forment chaque fois un nouveau dessin avec sa symbolique speciale.


Les amulettes

Les amulettes étaient aussi très populaires. On les portait habituellement à deux sur la poitrine. Elles se présentaient en général sous forme de boites en argent ou les femmes enfermaient des extraits du Coran. Les amulettes sont des objets d’usage domestique peu nombreux qui sont parvenus à travers les siècles jusqu’à notre époque. On leur attribuait des vertus magiques qui préservaient leur propriètaire des maladies, dangers, maléfices, etc.
Les peuples ouzbèkes qui vivaient sur le territoire de l’Ouzbékistan actuel portaient des talismans depuis des temps immémoriaux. Les élégantes des siècles passées ornaient leurs bras d’amulettes de bracelets en forme de serpent, elles les portaient sur la poitrine, sur le front et sur les tempes, les cousaient aux vétements d’enfants et les suspendaient sur les murs pour embellir leur logement. Toute matière- métal, terre cuite, bois, tissu précieux, nouyaux- était bonne pour faire les amulettes. Elles représentaient souvent des animaux ou des oiseaux. Plus tard après la conversion des peuples paiens d’Asie Centrale à l’islam, ces images furent remplaçés par des etrelacs canoniques. Et aujourd’hui encore on peut trouver chez nous des amulettes.Elles représentent le plus souvent des petits cousins triangulaires de velours, de brocart et de tafetas à l’intérieur desquels on place des versets du Coran. On les orne de broderies de grains de verre et on les suspend aux murs à l’habitacle des voitures et on les attache aux vétements des enfants.


Les bijoux

Les joailliers ouzbeks excellaient dans l'art d'inclure sur leurs pièces des turquoises. Ils savaient traiter et façonner les métaux de diverses manières: coulage, filigrane
et ciselure...


Les figurines

De nos jours, les objets traditionnels en argile ont perdu leurs fonction utilitaire pour devenir des oeuvres d'art uniques, dignes d'être exposées, ou des articles de souvenirs.Dorénavant ce sont les qualités esthétiques de ces objets qui jouent un rôle essentiel: beauté des formes, caractère traditionnel


La céramique

La production des céramiques est un des anciens types de forme d’art décoratif et appliqué en Ouzbékistan. Actuellement Ouzbékistan a trios écoles principales de poterie décorative: l’école de Ferghana (Richtan, Gurumsarai), l’école de Boukhara-Samarkand (Gijdouvan) et l’école de Khorezm. La diversité des formes de la poterie traditionnelle est toujours la même d’une école à l’autre: la soupière, le bol, la grande assiette creuse, le saladier, le seau, le pot et pichet, le casserole et la théière. Cependant l’ornement se diffère avec chaque école qui a son propre et unique style qui peut être reconnu non seulement par des spécialistes mais aussi bien par des acheteurs ordinaires.

La céramique à base de silicate est fabriquée dans les nombreuses villes de l'Ouzbékistan telles que Rishtan, Boukhara et Khiva . Mais le centre principal en était Samarcande. Les plats vernissés de Samarcande à décor bleu et vert sur fond blanc laiteux sont des spécimens de ce type de céramique. Ca vaut le coup de mentionner ici l’école de Boukhara - Gijduvan qui a plusieurs centres pour la fabrication des jouets de poterie. Les jouets fabriqués par des artisans expérimentés ont plusieurs sortes: des figurines plein de couleur des animaux et personnes, certaines entre elles sont très mignonnes et amusantes, les oiseaux fantastiques avec des couleurs brillantes de leur plumes. Dans la ville de Gijdouvan vous êtes les bienvenus pour visiter Narzullaev qui représente septième génération des  potiers et brodeurs de Gijdouvan. Ils fabriquent des sifflets de jeu, ornés par des vernis jaune et bleu avec des points verts en forme d’oiseau et d’animal qui aident à créer un merveilleux monde d’enfance. Vous pouvez voir également beaucoup d’exemples des écoles de poterie de l’Asie centrale dans la maison de Narzullaev.


La coiffure traditionnelle

La coiffure traditionnelle des femmes ouzbeks demeure intacte depuis des siècles. Les cheveux long sont coiffés avec de nombreuses nattes.


 


La mode ouzbek

Comme dans la plupart des capitales au monde, les traditions et coutumes provinciales cèdent place à un mode de vie plus cosmopolite et occidentalisé: le voile et les habits nationaux sont remplacés par des minis jupes et vêtement de marques; les mœurs conservateurs de la campagne s’effacent devant une jeunesse vibrante qui veut vivre comme à Moscou ou à New York. Dès que l’on s’éloigne de Tachkent, les robes colorées traditionnelles ouzbek reviennent peuplées les rues et même les jeunes filles les portent avec grâce. Les femmes très brunes aux yeux noirs sont vêtues de longues tuniques aux couleurs chatoyantes, aux motifs floraux multicolores. Leurs coiffures et tenues sont parfaites, exceptés une petite touche d’originalité, toutes les femmes sortent en pantoufles avec leurs chaussettes! Les hommes portent toujours un petit chapeaux noir carré brodé avec du fil blanc en laissant dépassé une petite frange tendance du moment. D’une façon très coloré, l’exotisme que l’on attend en se rendant en Ouzbékistan est bien présente dans le quotidien des petites villes, sans oublier le sourire et la convivialité très propres au peuples de l’Asie Centrale.

 

Tissus

Ikat ou khan atlas
Les fabriques artisanales à Margilan, et du Tim Abdoullahkhan a Boukhara qui utilisent les techniques traditionneles de fabrication et vendent leur production. Les tissus sont tisses à la main, les fils de chaine sont colorés suivant un motif floral stylise obtenu par réserves de ligatures avant le tissage. Les motifs des khan atlas sont inspirés de symboles ancestraux, à la fois géométriques et floraux, censes proteger du mauvais oeil: tulipes, poivre, papillons, queues de paon ou encore scorpions.

Une legende raconte l’origine de ces tissus ikates : Un jeune homme désirait ardemment épouser une jeune princesse. Mais le khan , père de la princesse, l’avait promise en mariage à celui qui serait capable de confectionner la plus magnifique des robes. Jour et nuit, le jeune homme tissait, les soiries qu’il proposait au khan étaient plus belles les unes que les autres, mais à chaque fois le khan les refusait. Alors, désepéré, il se rendit sur les bords d’un grand lac et voulu se noyer. Le sang qui coulait de ses doigts uses d’avoir tant tisse se mela a l’eau du lac, au reflet des arbres et au bleu du ciel. Ces couleurs se melaient si harmonieusement qu’il decida de les reproduire sur son metire à tisser. Le khan, emerveille par la beaute du tissu, lui donna sa fille en mariage.

Le costume traditionnel des femmes
Les bijoux ornaient la tête, le front, les tempes, les oreilles, les nattes, les cou, la poitrine, les épaules, les poignets et les doigts des mains. Les jours de fête, les femmes portaient tous les bijoux qu'elles possédaient. On avait coutume également dans les régions d'Ouzbékistan de porter des bandes de tissu recouvertes de plaques en argent dont on ornait les cheveux. Les femmes portent une robe longue et ample aux manches courtes recouvrant un pantalon arrivant au dessus de la cheville et un petit foulard fleuri noue derriere la tete. Les soies ikatees multicolores sont encore a la mode mais sont progressivement remplacees par les voiles de velours ou autres tissus a motifs floraux, importes de la Chine. La couleur rouge, symbolisant la fertilité, est particukierement prisee

Le costume traditionnel des homme
Les habits des hommes sont traditionnellement composés des éléments suivants: la calotte tioubeteika (ou le turban chalma), le khalat (manteau matelassé) et une ceinture. Chaque région possédait ses propres motifs. Des couleurs contrastées et des ornements de grandes dimensions caractérisent les vêtements de Samarcande. Les dessins de Tachkent et Boukhara se distinguent principalement par sa grande diversité de teintes framboises, vert et violettes. Les hommes ont en general une allure plus occidentale que les femmes, mais ils portent presque tous une calotte, carree et noire brodee de motifs blancs. Le khalat, manteau traditionnel en velours matelasse et serre a la taille par un foulard (ceinture), varie lui aussi suivant les pays-noir et blanc en Ouzbekistan, avec des bandes colorees au Tadjikistan. Les aksakals sont souvent coiffes d’un turban et chausses de boites de cuir souple noir, appelées makhsi-kavich.

La broderie d'or
La broderie d'or connu son plein épanouissement à Boukhara. C'était un métier réservé aux hommes et qui se transmettait de père en fils. On brodait avec des fils d'or les ceintures, les pantalons: les souliers des émirs et des hauts personnages de la cour. Le harnachement des chevaux était particulièrement soigné. Les housses, les harnais de cuir étaient ornés de plaques d'argent incrustées de cornaline et de turquoise.

Le tissus
Depuis les temps les plus reculés on fabriquait en Asie centrale divers types de tissus imprimés. Les étoffes de soie multicolores servent à la confection des vêtements, rideaux et autres ouvrages utilitaires. Les couleurs prédominantes qui s'harmonisent bien entre elles sont le jaune, rouge, violet et le vert.


HISTOIRE DE LA MINIATURE  PERSANNE ET D’ASIE CENTRALE
RIEN N'EST BEAU SANS LA BEAUTE DIVINE

Apanage royal et princier, cet art va naturellement se perpétuer en milieu islamique, mais en se réfugiant dans un art du livre protégé des interdictions de la nouvelle religion L'art du livre était l'un des seuls modes d'expression possible, celui-ci ne s'offrant pas aux regards publics.

L'art pictural devait néanmoins répondre à une autre condition, l'absence de naturalisme, il ne cherche pas à décalquer le visible : les personnages sont dépourvus de modelés et d'individualisation marquée, l'espace est sans relief et sans ombres, les couleurs posées en aplat ignorent le clair-obscur et peuvent être irréelles (des arbres bleus, des rochers mauves, ...), la composition des scènes n'obéit pas à un réalisme dramatique ou psychologique.

D'ailleurs, les auteurs illustrés par la peinture  sont majoritairement des poètes mystiques dont les oeuvres (poèmes, romans versifiés) sont un tissage de symboles aux résonances à la fois initiatique, cosmologique et métaphysique ; chaque réalité humaine est perçue dans sa signification divine, spirituelle et initiatique. Les histoires d'amour, par exemple, symbolisent la relation complexe de l'âme à Dieu ; les scènes de chasse ont une signification à la fois royale, héroïque et chamanique ; le sultan entouré de sa cour est une image du maître spirituel et de ses disciples, ou de la Royauté divine entourée de ses saints ; les jeunes beautés manifestent des qualités divines, et les couples révèlent une bi-unité du Créateur.

La peinture classique a pris son envol à la fin du XIIIème siècle. Diversifiée en écoles (Chiraz, Tabriz, Herat, Samarcande, Ispahan, ...) elle a bénéficié de peintres de génie, à la fois maîtres d'esthétique et de symbolisme :  Behzâd (XV-XVIème siècle), Soltân Muhammad (XVIème siècle) pour ne citer que ceux-là.

La miniature rappelle que tout art devrait être un miroir tourné vers Dieu, et montrer dans son reflet la trace d'un regard porté par Dieu sur l'homme. La peinture persane ne relève rien de l'Essence divine, aucun art et aucune philosophie ne le pourraient, sous peine d'imposture. Elle signale pourtant  la présence d'un paradis spirituel, tout comme la lune témoigne du soleil ; et ce paradis, s'il n'est pas la Réalité dernière, est tout de même une étape d'un pèlerinage dans l'échelle de la transcendance.

Le  principe de la miniature est une sorte de paradis des images. Elle s'ouvre sur un lieu non terrestre, où toutes les beautés à l'origine de nos harmonies apparaissent comme des formes suprasensibles, beaucoup plus animées et pures que les phénomènes concrets, et bien plus vraies et conscientes que les rêves.

Les thèmes de la miniature persane sont pour la plupart liés à la mythologie persane et à la poésie. Les artistes occidentaux ont découvert la miniature persane au début du XXe siècle. Les miniatures persanes utilisent de la géométrie pure et une palette de couleurs vives. L'aspect particulier de la miniature persane réside dans le fait qu'elle absorbe les complexités et qu'elle réussit étonnamment à traiter des questions comme la nature de l'art et la perception dans ses chefs-d'œuvres.

Il est difficile de tracer les origines de l'art de la miniature persane, qui a atteint son sommet pendant les périodes mongoles et timourides (XIIe et XVIe siècles). Les dirigeants mongols de l'Iran ont répandu le culte de la peinture chinoise et l'ont amené avec eux, comme un certain nombre d'artisans chinois. Le papier lui-même est arrivé en Perse depuis la Chine en 753. L'influence chinoise est donc très forte sur cet art.

La fonction la plus importante de la miniature était l'illustration. Elle donnait une image à un texte littéraire, le rendant plus agréable et facile à comprendre. La miniature s'est développée en un mariage des langages poétiques et artistiques et parvint à un accord profond et sincère avec la poésie.

Pendant les 10 derniers siècles, nombreuses œuvres littéraires ont inspiré les grands artistes de leur temps. À la fin du Xe siècle, Ferdowsi a créé son immortel poème épique, Shâh Nâmâ (« Le livre des rois »), qui, en plus de 50 000 couplets, relate par des faits et des légendes l'histoire du pays depuis la création du monde jusqu'à la conquête arabe au VIIe siècle. Au XIIe siècle, le poète Nizami a créé son romantique Khamsa (5 histoires versifiées), très populaire et qui a été imité plusieurs fois par des poètes Indiens écrivant en persan.

Le XIIIe siècle a connu la création de grandes œuvres de Saadi, l'auteur des célèbres Bustan et Golestan. Le Golestan (« Jardin des fleurs ») est un recueil d'anecdotes moralisatrices et divertissantes, de proverbes écrits dans une prose versifiée ou même en vers. Le Bustan est un poème didactique au ton lyrique et avec une composition sous forme d'anecdotes. Il est considéré comme un des chefs-d'œuvres de la littérature persane.

Au XIVe siècle ont été créées les œuvres éclairées et romantiques d'Amir Khosroe Dehlavi, de Khajoo Kermani, de Hafez, et de Kamal Khodjandi. Le XVe siècle a été l'époque du poète à multiple facettes nommé Djami, qui a écrit sept poèmes épiques appelés Haft Owrang (« Les sept trônes » ou Grande Ourse). Sa poésie a regroupé les différentes catégories de littérature décrites précédemment.

Cette grande richesse dans la littérature a permis l'émergence de nombreuses écoles importantes de la miniature, chacune possédant son style unique, et créant ainsi une grande diversité de peintures. C'est à travers ces écoles que la peinture miniature a atteint son apogée, à la fois en Iran et en Asie centrale. Les trois écoles ayant eu le plus d'influence sur la miniature étaient situées à Shiraz, Tabriz et Herat (actuel Afghanistan).

Vers la fin du XIIIe siècle, l'école d'art de Tabriz a été fondée. Les développements artistiques des débuts de l'école de Tabriz ont différé de ceux de Shiraz, puisque les illustrations combinaient des traits extrêmes-orientaux avec le style de peinture arméno-byzantin. Cette influence peut être expliquée par la position géographique de Tabriz, qui est proche de la frontière arménienne. Des relations plus étroites se sont ensuite faites entre les différents styles artistiques des écoles de Shiraz et de Tabriz au début du XVe siècle. Cette époque est liée aux déplacements des peintres qui a commencé après que Timour eut conquis Bagdad (en 1393, 1401) et Tabriz. Nombre d'entre eux furent amenés à Samarcande, la capitale du conquérant, ainsi qu'à la cour de son petit-fils, Iskandar Sultan, le maître de Shiraz. Dans leurs nouveaux ateliers, les artistes se sont adaptés aux idées et goûts déjà existants, mais en même temps, ils ont introduit aussi les traditions qu'ils suivaient déjà depuis longtemps avant leur migration.

Au XVIe siècle, sur les vastes territoires de l'Iran et de l'Asie centrale, la poésie de Djami était extrêmement populaire, et a permis d'enrichir l'art de la peinture de nouveaux thèmes. Cela marquait le début de développement de nombreuses écoles artistiques en Iran. Dans les miniatures de Tabriz de cette période, une magnifique habileté à créer dans un espace limité est apparue, que cela soit la représentation d'une scène particulière ou d'un paysage, par exemple dans le dessin d'un palais, incluant une partie de sa cour, de son jardin et de son intérieur.

À partir de ce moment-là, l'architecture et les paysages étaient reproduits aussi complètement que possible. Les portraits dans les compositions n'étaient plus contraints et statiques mais étaient peints de manière plus vivante et naturelle.
Dans la première moitié du XVe siècle, une école artistique s'établit à Herat. Les meilleurs artistes des écoles de Tabriz et de Shiraz ont déménagé là. Dans les premières miniatures produites à Herat, la représentation des visages est devenue bien plus habile et le dessin a beaucoup gagné en précision. Au fur et à mesure que l'habileté des peintres augmentait, les visages étaient placés avec plus de confiance et la structure rythmique de la composition est devenu plus complexe. Les artistes de Herat faisaient des portraits magnifiques, faisant ainsi du décor un simple accompagnement.

Un des peintres les plus connus et ayant eu le plus d'influence dans l'école de Herat était Kamaleddin Behzad, dont l'art créatif a grandement été inspiré des œuvres de poètes Djami et Navai. Dans ses propres travaux apparurent une attention unique portée aux portraits non seulement des gens mais aussi à ce qui les entourait dans leur vie quotidienne. Les œuvres de Behzad ont mené la miniature à son apogée. Il partagea la célébrité des œuvres d'Herat avec d'autres miniaturistes d'importance de son époque: son maître et dirigeant de l'atelier de l'école, Mirak Nakkash, Kasim 'Ali, Khwadja Muhammad Nakkash, et Shah Muzaffar.

Le thème des miniatures est devenu plus limité au fur et à mesure que le temps passa. Au XVIIe siècle, les thèmes portaient principalement sur des scènes d'amour, des portraits et même des copies d'images européennes. Au XVIIIe siècle apparut un nouveau genre faisant apparaître des fleurs et des oiseaux.